Le 14 janvier 1898, Joseph Conrad écrit à son ami Robert Cunninghame Graham: ' La vie ne nous connaît pas et nous ne connaissons pas la vie - nous ne connaissons même pas nos propres pensées. La moitié des mots dont nous nous servons n'ont aucun sens, et de l'autre moitié chaque homme comprend chaque mot à la façon de sa folie et de sa vanité .' A l'intérieur, aussi bien qu'à l'extérieur - et sur toute la terre - la même incommunicabilité... Cette terrible absence d'illusion relative à l'essence même de son métier... Je trouve qu'elle donne encore plus de prix aux terribles efforts qu'en dépit de cette situation sans espoir, il a consentis pour mener à bien son oeuvre. Des mots magnifiques qui, dans mon esprit, immédiatement en appellent d'autres: ceux de Marc-Aurèle appris par coeur il y a bien longtemps: '" Dans la vie d'un homme, le temps qui lui est imparti n'est qu'un instant, son existence un flux...
Un blog par lequel j'espère parvenir à faire partager mon admiration pour l'oeuvre du romancier Joseph Conrad.