Le héros conradien est un héros solitaire et métaphysique. Qui désespère de ne pas trouver plus de sens dans le monde qui l'entoure.
'Ecoutez, poursuivi Almayer, en parlant très fort et en martelant la table, je voudrais savoir. Vous qui dites avoir lu tous les livres, dites moi donc seulement...pourquoi sont permises des choses aussi abominables. Me voilà ici ! Moi qui n'ai fait de mal à personne, qui ai mené une vie honnête...et une canaille pareille naît à Rotterdam ou dans un coin de ce genre quelque part à l'autre bout du monde, il vient jusqu'ici, vole son employeur, abandonne sa femme, et nous ruine, moi et ma Nina - il m'a ruiné, vous dis-je - et se fait abattre en fin de compte par une pauvre malheureuse sauvagesse, qui, en fait ne sait absolument rien sur lui. Qu'est-ce que cela signifie ? Où est votre Providence ? Où y a-t-il dans tout cela un avantage quelconque pour qui que ce soit ? Le monde est une escroquerie ! Une escroquerie !Pourquoi dois-je en être victime ? Qu'est-ce que j'ai fait pour qu'on me traite ainsi ?'
(Un Paria des Îles)
Le héros conradien n'est pas le genre d'homme à entériner une telle situation. Alors il se dresse. A la proue de son navire, ou pas. Mais toujours face à la mer.
Oui, il a la folie prométhéenne de se dresser debout face à l'univers.
Dans une attitude emplie de panache cyranesque.
Il a l'orgueil de penser que lui, cette cohérence absente, il va réussir à la créer. A la faire se lever, de ses seuls mains.
Oui, il a l'orgueil immense de penser qu'en Atlas luttant à lui seul contre la pesante absurdité du monde, il se montrera capable de répondre à lui seul de la cohérence du monde.
Le héros conradien a des principes et c'est une fidélité obstinée envers ses principes qui le conduit inévitablement vers la défaite et vers la mort.
Je m'aperçois en terminant ses lignes qu'en les écrivant, j'ai trop pensé à Lord Jim.
Je m'aperçois en terminant ses lignes qu'en les écrivant, j'ai trop pensé à Lord Jim.
'Face à la mer'. Ecrire ce message m'a fait songer à la chanson de Calogero interprété ici en duo avec le rappeur Passi.
A part son titre, elle n'a pas grand-chose à voir avec mon propos.
J'insère un lien youtube vers sa vidéo à titre expérimental. Pour voir si cette ruse augmente la fréquentation de ce blog.
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Surtout, elle me rappelle les longues heures de promenade autour de la place d'Italie, en poussette. Ma fille venait de naître et cette musique me donnait l'énergie de renverser des montagnes, de prendre la mer et de remonter le fleuve Congo.
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